Quand tu grandis
Quand tu grandis en moi l’émoi dit sans détour
Unifiera le songe, et l’âme en son atour
Aura révélé l’aube avant cette heure ultime,
Nue et cruelle au vent du chagrin trop intime,
Divisé comme un ciel qu’on ne pourrait pas voir.
Tais-toi, ne dis plus rien ! Tu ne peux pas savoir !
Une corde cassée au piano frémit, pâle
Grimace d’instrument, quand la note ravale,
Refoule cet accord impossible, sans voix.
Ainsi le cœur s’envole, et sans battre, tu vois,
Nouvelle symphonie en unique murmure.
Du sang trop tôt versé je dessine sculpture,
Image de toi-même et de malheurs prédits,
Sourire d’un destin quand en moi tu grandis.
Acrostiche : Quand tu grandis