A l'âge où le bonheur...

A l’âge où le bonheur est un oiseau sans ailes

Le ciel garde mystère et le cœur désirant

Arrache chaque étoile au murmure d’argent,

Gemmes d’un soir d’été dans ses parfums rebelles.

En écoutant l’oubli d’un silence fleurir,

Ombre si vaste et grande à la lune natale

Une musique douce en sa couleur spectrale

Laisse monter l’encens des rêves à guérir.

Exister sans partage, une vie immolée,

Bataille sans vainqueur sur l’herbe des prés verts :

Oiseau, le chant s’est tu qui berçait l’univers,

Nuée absente, un souffle à la plume envolée.

Humaine, trop sensible, une silhouette gît

Et ses pas ont tracé le cercle dérisoire,

Ultime des raisons et des noms de l’histoire…

Rieuse quand de l’âme un oiseau blanc surgit.