Farfalle d'ottobre
Frémissants, trop légers, les papillons d’octobre
Aux ailes de rubis s’ébattent sans soleil,
Rêvés comme l’amour de saison sans éveil…
Feuilles, mirages, vie, un cœur s’entrouvre; sobre
Aux élixirs du ciel dont le chant triste est doux…
Libre sur mon visage embrasse ton haleine,
Les mots non prononcés feront de moi ta reine,
Enivrée aux parfums qui se bercent de vous…
D’où viennent nos désirs ? L’été qui vous fit naître
Oublié désormais, alors pourquoi rester,
Traces d’un passé flou qu’on ne peut détester;
Tournoyez, fragmentés, avant de disparaître,
Offerts aux voiles longs qui vêtiront l’hiver !
Brisés, mes doigts gelés dans votre sacrifice…
Rêvez-vous qu’au-delà de l’ombre-précipice
En nos âmes l’étoile éclaire un ciel désert ?
"Papillons d’octobre" en italien.
Acrostiche : Farfalle d’ottobre